Greffe, porte-greffe, greffon… kesako ?

La greffe peut être définie comme l’”assemblage” de deux parties végétales, de telle manière qu’une continuité fonctionnelle s’établisse entre les deux plantes. Elle consiste à implanter dans un premier végétal, nommé le porte-greffe, un bourgeon ou un fragment de branche (nommé greffon) d’un autre végétal.

greffe en fente
Greffe en fente : insertion d’un fragment de branche dans le porte-greffe
greffe bourgeon
Greffe en chip-budding : insertion d’un bourgeon dans le porte-greffe

Sur le plan agronomique, cette méthode permet de combiner les avantages de ces deux végétaux : ceux du porte-greffe, choisi pour sa rusticité, sa vigueur ou son adaptation à certains sols et climats, et ceux du greffon, sélectionné pour la qualité de ses fruits par exemple, ce dernier constituera la partie aérienne de la plante. Ainsi, l‘individu greffé présentera les avantages de ces deux végétaux rigoureusement choisis pour leurs qualités respectives.

greffe pommier
Greffe de pommier sur Pyrus spinosa
greffe prunier
Greffe de prunier sur Prunus spinosa

La greffe est un des outils à notre disposition pour accompagner la nature vers des objectifs plus intéressés, et participe au maintien de variétés qui seraient impossible à préserver autrement. En effet, la reproduction par semis reste incertaine pour de nombreuses espèces, et les autres stratégies de multiplication comme les marcottes et boutures ne fonctionnent pas pour tous les végétaux.

Tous les arbres fruitiers que vous trouverez en pépinière difficiles à bouturer sont greffés : pommiers, poiriers, pruniers, cerisiers, pêchers, abricotiers, amandiers… Certains abricotiers et pêchers peuvent être issus de semis, car chez ces espèces le semis a des chances de donner un arbre dont les fruits seront semblables, mais ce n’est jamais sûr à 100% ! La greffe permet de donner des fruits identiques à ceux de l’arbre dont est issu le greffon.